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Cession d’entreprise que faire de la trésorerie ?

 

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Lorsqu’une entreprise est cédée, l’ensemble de la trésorerie est comptabilisé pour estimer le prix de vente, cela participe à la valorisation de l’entreprise. Lorsqu’elle est excédentaire, cela peut se révéler très contraignant pour l’acheteur, notamment pour l’obtention de son prêt auprès des banques. Alors, dans le cadre d’une cession d’entreprise, que faire de la trésorerie ? En quoi cela peut-il être gênant pour l’acheteur et quelles sont les solutions qui s’offrent à lui s’il reprend une entreprise avec une trésorerie conséquente ? Pour faire les bons choix, l’important est de se poser les bonnes questions en amont.

 

Pourquoi la trésorerie est-elle excédentaire ?

Lors de la vente d’une société, la trésorerie d’une entreprise peut afficher des surplus pour différentes raisons. Il est important alors de bien identifier de quoi est constituée cette trésorerie. Cela permettra d’y voir plus clair sur les solutions à envisager pour optimiser la cession, que ce soit du côté du cédant ou du côté du repreneur. La trésorerie d’une entreprise peut être constituée :

  • de bénéfices accumulés tout au long de la vie de l’entreprise sans qu’il n’y ait eu d’attribution de dividendes ;
  • de dettes auprès des fournisseurs ;
  • d’avances clients ;
  • de fonds de roulement ;
  • d’emprunts bancaires, etc.

On peut ainsi distinguer ce qui appartient réellement à l’entreprise (les bénéfices) de ce qui ne lui appartient pas, comme le fonds de roulement négatif qui est dû au décalage entre les délais de paiement des clients et les règlements auprès des fournisseurs. Il sera alors intéressant de calculer la trésorerie nette. Elle correspond aux disponibilités auxquelles on retranche ce qui est dû aux banques, fournisseurs, etc.


 

Rachat d’entreprise avec trésorerie : avantages et inconvénients

Une trésorerie excédentaire aura un impact sur la valorisation de l’entreprise et donc sur le prix de vente qui sera plus élevé. Pour l’acheteur, cela peut compliquer l’obtention des financements. En effet, les banques sont assez peu favorables à octroyer un prêt pour financer du « cash ». De plus, même si l’emprunt est réalisé, l’acheteur devra contracter une dette plus importante pour financer ce surcoût.

Du côté du cédant, vendre son entreprise avec une trésorerie excédentaire peut être avantageux sur le plan fiscal. En effet, l’impôt de plus-value est généralement plus faible que l’impôt sur les dividendes. Tout dépend de l’option qui aura été retenue concernant la plus-value de cession : imposition au taux forfaitaire unique ou barème progressif. Si le choix d’imposition se tourne vers le prélèvement forfaitaire unique, il sera souvent plus favorable de distribuer la trésorerie avant la cession, car la plus-value sera taxée comme un dividende. À l’inverse, si le cédant opte pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu, il sera préférable de vendre l’entreprise avec la trésorerie (abattements pour durée de détention, et exonération d’une partie de la plus-value).



 

 

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Cession d’entreprise : que faire de la trésorerie ? Les pistes pour le cédant

Lors du rachat d’une entreprise avec de la trésorerie, plusieurs possibilités s’offrent au vendeur à condition d’anticiper la cession.

Vendre l’entreprise avec la trésorerie

Pour les raisons fiscales évoquées plus haut, le cédant peut décider de vendre son entreprise avec la trésorerie, le repreneur devra alors chercher un moyen de financer l’achat. Pour cela, il peut réussir à obtenir un classique prêt bancaire pour financer sa reprise ou bien, pour limiter l’endettement, se tourner vers un crédit-vendeur. Dans ce dernier cas, lors de la signature de l’acte de vente, le cédant reçoit le prix de cession auquel aura été retranché le montant de la trésorerie. Ce dernier sera financé par le remboursement du crédit-vendeur, après l’acquisition. Généralement, ces montages très pointus nécessitent de faire appel à des experts en comptabilité.

Sortir de la trésorerie avant cession

Sous réserve de bien anticiper la cession, il est possible d’alléger le prix de cession d’une partie de la trésorerie excédentaire avant la vente. Plusieurs méthodes existent, notamment :

Distribuer des dividendes

Pendant son activité, l’entreprise peut avoir accumulé des bénéfices, il est alors possible, avant la cession, d’organiser une distribution de dividendes. Cette méthode permet de libérer une partie des réserves. Attention à bien anticiper cette étape, car une procédure devra être respectée et il n’est pas permis d’organiser deux distributions de dividendes coup sur coup.

Solder ou céder le compte courant d’associé

Ce compte correspond à une dette de l’entreprise vis-à-vis du dirigeant ou de l’un de ses associés. En remboursant cette dette avant la cession ou en soldant le compte, cela fera baisser le niveau de trésorerie. Il est aussi possible de céder le compte courant d’associé dans le cadre du protocole de vente.


Lors d’une cession d’entreprise, que faire de la trésorerie ? Nous avons vu que plusieurs scénarios sont envisageables. Ils dépendent des choix du cédant concernant l’imposition sur la plus-value ou sur les dividendes, mais aussi de la nature de la trésorerie (bénéfices ou autres). Il faudra donc opter pour la meilleure stratégie qui ne mette pas en péril l’avenir de l’entreprise. Alors, avant de se lancer, demandez conseil aux délégués du C.R.A pour identifier la solution la plus intéressante.


Ces informations synthétiques doivent être complétées par une lecture plus approfondie du guide C.R.A/PRAT " Transmettre ou reprendre une entreprise, version 2023" édité chez PRAT. (Cet ouvrage de 420 pages est offert aux adhérents).



 

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